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Où j'en suis

Photo prise le 29 janvier, à Saint-Donat
Photo prise le 29 janvier, à Saint-Donat

Ça fait maintenant presque 6 mois que j'ai décidé de fermer mes services afin de partir à la recherche de ce que je souhaitais véritablement offrir au monde. La décision est devenue évidente pour moi lors de la pleine lune en Verseau du 19 août. Deux jours plus tard, j'annonçais cette nouvelle et je fermais mes services.


Cette décision de prendre une pause a été la meilleure que j'aie prise de toute ma vie. Elle a été un cadeau que je me suis offert : celui de m'offrir du temps, de l'espace, pour véritablement observer ce qui était présent en moi, ce qui désirait émerger, non pas à travers la pression de produire, mais plutôt lorsque je prenais le temps d'écouter, de ralentir. Ce n'est pas pour dire que cette pause a toujours été une partie de plaisir, au contraire : le fait de ralentir à fait remonter à la surface beaucoup de peurs. Beaucoup de doutes, des émotions profondes qui n'avaient jamais osées se montrer, car elles sentaient qu'elles n'avaient pas d'espace pour être accueillies.


Cette pause m'a demandé d'aller plus loin dans les profondeurs de moi-même que je n'y étais jamais allée - et c'est tout dire, parce que je suis ascendant Scorpion et que les profondeurs, je m'y connais! Cette pause m'a demandé d'apprendre à faire confiance en la vie, et surtout, en moi-même. Elle m'a appris à demander de l'aide lorsque j'en avais besoin et à accepter de la recevoir en retour. Elle m'a permis de guérir mes blessures d'hyper-individualité, d'énergie masculine déséquilibrée, qui me faisaient être constamment dans l'action, afin de ne dépendre de personne d'autre que moi-même. Elle m'a fait réaliser à quel point j'étais constamment dans l'attente du moment où tous mes rêves seraient réalisés, plutôt que dans l'appréciation du moment présent et de chaque étape du processus. Cette pause m'a permis d'enfin ralentir. De souffler. Et de voir le rythme inhumain qui avait été le mien jusqu'alors. Elle m'a appris à savourer la vie, à savourer la confusion, à arrêter de fuir le néant et de plutôt y sauter à pieds joints.


C'est au cours de la saison du Scorpion que j'ai enfin arrêté de fuir le vide et que je me suis retournée pour l'affronter. C'était deux mois après mon arrêt. Au cours des deux premiers mois, je me disais toujours que dans peu de temps, des idées émergeraient et que ma pause se terminerait. Je me disais, ok, tu peux prendre ce deux semaines de vacances, mais au retour, tu vas te remettre au travail! J'essayais de contrôler le processus. Et ça causait encore plus de tensions en moi. Pendant la saison du Scorpion, je suis allée pendant trois semaines en Abitibi, avec mon copain, pour la saison de trappe. J'ai failli ne pas y aller, car je me disais que si je restais en ville, peut-être que j'aurais des « opportunités ». Une fois ma décision prise d'y aller, j'ai réalisé que le fait même de penser que je ne devais pas y aller était en réalité le signe que ce séjour était exactement ce dont j'avais besoin. Je crois qu'une partie de moi avait peur de ce que j'allais rencontrer en moi, si j'y allais.



En partant, j'ai décidé de faire ce que j'ai appelé une marche avec le Tarot. J'ai commencé avec le Fol, le jour du départ. Mon objectif était de passer un moment avec chaque arcane majeure, en ordre, pour mieux les connaître, plus personnellement. Je m'étais dit que je partagerais mes expériences sur Instagram, mais je me suis rapidement rendue compte que cette expérience n'était pas encore prête à être partagée. Les êtres des arcanes majeures du tarot m'ont donc accompagné, pendant mon séjour. Et c'est là-bas, dans la forêt profonde, que j'ai vraiment lâcher-prise du contrôle sur le processus et que je m'en suis remise à celui-ci.


Heureusement, je n'étais pas seule. Mon copain était avec moi, les arbres de la forêt aussi, mes amies accessibles à distance, me permettant de ne pas m'isoler complètement. Mes ancêtres, plus près que jamais, étaient également présents, ainsi que mes guides. Les archétypes du Tarot ont été du plus grand soutien pour me permettre d'ainsi plonger dans l'inconnu, de me libérer de mes barrières qui essayaient de me protéger du vide. Mes rêves ont aussi été d'une grande aide. Pendant ce séjour, j'ai eu l'impression de vivre la tête en bas, dans le monde sous-terrain, davantage connectée avec le monde des rêves que celui de la réalité éveillée. Les tâches quotidiennes me permettaient de maintenir une routine stable, en allant chercher l'eau, le bois, en faisant le feu, le ménage du petit camp, la nourriture. Tout ça m'a donné un ancrage pour me permettre de plonger, sans attente, sans date limite. À véritablement soumettre ma volonté au processus, et à faire confiance en son intelligence propre.


Pendant un moment, là-bas, j'ai tout brûlé métaphoriquement. J'ai brûlé mon attachement à mon entreprise, à mes services, j'ai brûlé mon attachement au désir d'être comprise. J'ai pris conscience de l'identité que j'avais créé autour de moi, qui n'était pas réellement la mienne, celle d'une personnalité basée sur des valeurs académiques, axée sur la logique et le perfectionnisme. J'ai excavé des désirs profondément enfouis en moi, enfouis tellement profondément que j'avais oublié leur existence, et ceux-ci m'ont chuchoté à l'oreille que mes plus grands rêves étaient d'être une artiste, de créer, de partager ma relation avec ma spiritualité, avec les mythes, les rêves, les symboles et de guider les gens sur leurs chemins vers eux-mêmes. Ces désirs ont été effrayants à accepter, sur le moment. Parce que des petites voix me disaient que je ne pouvais pas être une artiste, que je ne pouvais pas chanter, parce que je n'avais pas de formation en chant, que je ne dessinais pas très bien, qu'il était trop tard pour m'y mettre. Que je ne pouvais pas guider les gens à entrer en relation avec leurs rêves, parce que je n'avais pas étudié là-dedans. C'était les pensées résiduelles de cette vieille identité du passé qui venaient me hanter. Qui me disait que ma valeur était un résultat de mes diplômes plutôt que de mes expériences de vie et de leurs apprentissages.


Je ne les ai pas laissé détruire la relation qui venait de renaître entre mes désirs et moi. J'ai vu à quel point il s'agissait d'idées issues d'un autre paradigme que celui dans lequel je m'inscris maintenant. Ma philosophie est désormais de laisser la nature être mon professeur, en laissant la vie me traverser. Je sais qu'en suivant ce qui me stimule et qui allume un feu à l'intérieur de moi, que la vie m'apprendra tout ce que j'ai à connaître, pas à pas. Qu'aucun diplôme ne pourra me donner accès à la sagesse issue de mes expériences, car je ne suis pas ici pour répéter ce qui a été fait : je suis ici pour ouvrir un autre chemin. Et ce chemin ne sera pas défriché en utilisant que la force de ma volonté et celle de mon mental. Il sera ouvert en y mêlant également de la confiance, de la paix, de la douceur, du repos, des pauses et beaucoup de compassion, surtout envers moi-même.


Quand je suis revenue de l'Abitibi, cette fois-ci, j'étais moins pressée de me lancer dans l'action. J'étais allée à la rencontre du vide et il ne me faisait plus peur. Même si j'avais brûlé mes attachements à tout ce que j'avais construit, je ne suis pas repartie de zéro, au contraire. Je me suis rendue compte que ce que j'avais à faire était un travail de raffinement, afin de m'assurer que ce que j'offrais au monde n'était pas teinté par la pression de performer, de donner aux gens ce que je pensais qu'ils voulaient recevoir, plus que ce que j'avais à offrir. Et je savais que cela prendrait le temps que ça prendrait. Les jours continuaient à raccourcir, lorsque je suis rentrée. J'ai commencé à voir émerger des lueurs d'inspiration pendant la saison du Sagittaire, m'émerveillant que l'espace qui avait été créé en allant en profondeur pendant la saison du Scorpion se remplissait désormais d'idées nouvelles, alignées avec mon essence. Je savais cependant qu'elles n'étaient pas prêtes à naître, pas encore. Je savais que les choses prendraient le temps qu'elles prendraient, afin qu'elles prennent racines sur des fondations solides.


Dans le noir du Solstice et de la saison du Capricorne j'ai continué à m'offrir du temps, de l'espace. J'ai continué à construire mes fondations, notamment à travers une retraite de méditation qui a transformé ma façon d'approcher mes pensées, mes émotions et mon chemin de vie, dans la conscience qu'il n'existe pas deux chemins identiques pour notre développement spirituel et humain. Cette retraite a renforcé l'importance pour moi de l'écoute et du repos comme étant essentiels pour permettre l'intégration de la sagesse acquise des expériences.


Dans le noir de l'hiver, j'ai pris soin des germes d'idées, d'inspiration qui continuaient à naître. J'ai continué à chanter plus couramment, à m'enregistrer, parfois. À faire de la peinture, à danser, à m'amuser en m'habillant. La semaine passée, pendant un rituel de connection avec mes ancêtres, j'ai eu le désir de créer un mini-oracle avec des messages de ceux-ci, pour me guider dans ma vie. Ça s'est fait naturellement. C'était beau, même si mon aquarelle est imparfaite. Je me rends compte que pour moi, ce que je recherche en créant, ce n'est pas la perfection. C'est d'exprimer la vie qui me traverse, en lui donnant forme, en lui rendant hommage. C'est l'expression de mon âme qui s'unit à mon corps et qui ensemble co-créent, en rendant grâce à la Terre, qui nous a donné forme. C'est un acte de célébration pour ceux qui sont venus avant moi et ceux qui viendront après moi. Pour moi, créer, c'est me laisser être, sans chercher à être différente de la personne que je suis, en me valorisant complètement, ici et maintenant. Je me rends compte que je me suis longtemps enfermée dans la perfection, me trouvant des excuses pour ne pas créer. Ce n'est plus le cas désormais.



C'est en me retrouvant à travers la création que je me suis retrouvée dans ma pratique spirituelle. Une pratique spirituelle qui est profondément enracinée entre le ciel et la Terre. Je sais désormais ce que je désire partager dans le monde, en tant que créatrice de ponts entre les mondes. Je veux soutenir les gens dans la création de leur propre chemin, tout en les aidant à se connecter avec l'aide des royaumes subtils pour y parvenir. Voici pourquoi j'ai décidé d'offrir des services personnalisés, afin que ceux-ci répondent aux besoins émergents et changeants des individus. Ces services sont un espace de co-création, nous déterminons ensemble l'approche qui est la plus adaptée pour toi, lors d'une première rencontre gratuite. Si tu désires en savoir plus, c'est par ici.


En plus de ces services personnalisés, j'offrirai spontanément des lectures variées selon mon inspiration. Pour l'instant, jusqu'au 26 janvier, j'offre une lecture avec Saturne, pour entrer en relation avec celle-ci et les thèmes de cet hiver dans ta vie. Si tu désires en savoir plus sur cette lecture, suis le lien par ici.


Merci à toi d'être ici et de faire partie de mon chemin, de mon processus. Ton attention est précieuse et c'est un honneur pour moi de la recevoir. Si tu as des questions, n'hésite pas à me contacter à tonpourquoi@gmail.com, ou en m'écrivant sur Instagram. Ce sera un plaisir de te répondre!


Avec douceur,

Laurence



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Écrit le 21 mars, sous une lune décroissante en Sagittaire ARGHHHHHH Que faire de tout cet espace? en attendant que les idées ne viennent...

 
 
 

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